Vouloir tout contrôler est une arme à double tranchant. En plus de vous causer un stress énorme, le contrôle peut éloigner de vous des gens compétents.
Dans ce monde en changement important, nous avons une grande impression que tout nous échappe. Nous avons donc le réflexe de tout vouloir contrôler. Nous cherchons, comme une personne qui se noie dans un lac, une bouée de sauvetage. Et ce n’est pas que dans notre vie personnelle, le contrôle est l’un des mécanismes que j’observe souvent dans les organisations.
Le besoin de tout contrôler : une histoire vraie
Réjeanne est une gestionnaire d’équipe de vente canadienne. Elle carbure à l’adrénaline et au contrôle. Lors d’un récent sondage de mobilisation des employés, ceux-ci se sont plaints qu’elle était très contrôlante, et qu’ils n’avaient aucune liberté d’action. De plus, 12 personnes avaient donné leur démission pour aller chez la compétition. Ainsi est arrivé l’appel du président afin que j’aide Réjeanne.
D’entrée de jeu Réjeanne me livra un plaidoyer sur l’importance du contrôle : grâce à elle les ventes et les marges de profit n’avaient jamais été aussi bien, son équipe était très performante. Elle ne reconnaissait en rien les éléments au sondage, discriminant même la maison de sondage.
« Et l’impact du contrôle dans ta vie personnelle Réjeanne? », que je lui ai demandé. Une larme coula sur sa joue, plus un son ne sortait de sa bouche et un flot d’émotions monta. Elle enleva ses lunettes pour essuyer ses larmes. « Je suis sur le bord d’un précipice avec mon mari. Il n’en peut plus, cela menace notre couple. Je veux tout contrôler : les enfants, leur évolution, même s’ils ne sont plus à la maison. Quelle galère! Je contrôle nos relations sexuelles, le quand, le comment, etc. Quand j’ai l’impression de perdre le contrôle, je deviens extrêmement inquiète, je ne suis plus présente à la relation, la fatigue m’habite continuellement. Je quitte sur ma planète et je me trouve d’autres occupations pour fuir. Je fais du bénévolat, et là aussi je veux tout contrôler pour que ça réussisse. Cela crée beaucoup de tension en moi et autour de moi. Je suis à bout. »
Vous vous reconnaissez un peu ou beaucoup dans l’histoire de Réjeanne?
Le contrôle, une arme dangereuse : 3 trucs pour lâcher prise
Truc no.1 pour lâcher prise
Trois questions utiles, simples et efficaces à se poser pour ne pas stimuler la partie anxieuse en vous.
1- Est-ce certain?
2- Quel est le degré exact d’urgence?
3- Que faire d’utile?
Truc no. 2 pour lâcher prise
Relâcher la pression et retrouver le plaisir des sensations simples.
1- Prenez de petites marches régulières pendant la journée. Oxygénez votre système.
2- Faites de la visualisation. Par exemple, imaginez-vous sur la plage au soleil à admirer la mer.
3- Faites de la cohérence cardiaque, une technique de respiration consciente.
4- Faites de la méditation guidée. Achetez-vous un disque ou utilisez votre téléphone pour télécharger vos pièces favorites.
Truc no. 3 pour lâcher prise
Accepter l’imperfection.
La recherche de la perfection c’est comme une course sans fil d’arrivée. Elle nous assure d’être en état de stress et d’anxiété permanent et mène vers un gouffre tôt ou tard. Posez-vous quelques questions :
- Puis-je tout maîtriser?
- Puis-je ne jamais me tromper?
- Puis-je anticiper tous les évènements?
- Puis-je décortiquer et expliquer tout?
Êtes-vous réellement capable de répondre oui à tout cela? Accepter de ne pas avoir le contrôle, c’est accepter d’être vrai envers soi et de se donner le droit à l’erreur. Cela rend humble et nous permet de sourire à la vie.
Accepter de ne pas tout contrôler nous amène à faire confiance aux gens ainsi qu’à les voir grandir et s’épanouir.
Accepter de ne pas tout contrôler, c’est la plus belle preuve d’amour envers soi.
Bonne réflexion!
Richard Roy
Président
SCFPI
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