La place de l’humain dans les organisations
Et si la performance était devenue un essoufflement permanent?
Je désire par-dessus tout être pratico-pratique dans cette approche, car la performance est intimement liée au monde du travail et de ses exigences.
De plus en plus de gens ont l’impression qu’on leur presse le citron, qu’ils peinent, jour après jour, pour atteindre les résultats attendus. S’ils ne réussissent pas dans leurs projets ou leurs tâches, ils culpabilisent. Ils ressentent une réelle souffrance intérieure. Chaque année au Canada, une (1) personne sur cinq (5) aura personnellement un problème de santé mentale ou une maladie mentale. Réf. https://cmha.ca/fr/trouver-de-linfo/sante-mentale/info-generale/faits-saillants/
Remarquons que les gens en parlent en termes de réussite ou d’échec, mais qu’ils abordent très peu les chemins qu’ils ont parcourus. Cela prend alors l’allure d’une réussite éphémère, d’un objectif à court terme.
Pourquoi donner un sens profond à son travail?
Les personnes qui savent donner un sens profond à leur travail ont une meilleure performance que les autres : en moyenne 14 % supérieure. Réf : Knowing that you matter, matters! The Interplay of Meaning, Monetary Incentives, and Worker Recognition. Avril 2014
Et vous ?
Voici quelques pistes de réflexions
1- Dès que cette prise de conscience est faite et que nous nous apercevons que la poursuite de la performance extérieure à soi est peine perdue, nous avons encore le choix de fuir ou de réaliser que l’observateur et la chose observée ne sont en réalité qu’une seule et même entité. L’observateur se sait être, lui-même, l’artisan de son bonheur ou la source de ses malheurs.
2- Au lieu de « voir » le monde à l’extérieur de lui, il réalise qu’il est le monde en lui-même. Nous cessons de courir, d’avoir des quêtes compulsives, des désirs éphémères, des requêtes sans fin et des insatisfactions permanentes. Nous finissons par avoir une vision très claire et lucide de notre bonheur tout en minimisant l’impact de notre ego. Nous saisissons alors que le bonheur est dans l’instant et non dans la folie du temps, passé ou futur. Je ne suis pas ici à dire que nous ne devons pas faire de plans ou entretenir vos rêves. Non! Ils ont leurs places, mais ils ne doivent pas nous dominer ou nous envahir. Sinon, retour à la case départ et nous vivrons à nouveau des insatisfactions.
3- Nous saisissons que notre quête de la performance passe par l’exploration intérieure. Ce retournement de notre conscience, de notre perception, s’accompagne d’une lucidité qui fait que nos attentes et nos désirs ont moins d’emprise sur nous. En plus de diminuer notre stress et notre anxiété.
Réflexions tirées de mon livre « Les excuses qui tuent. Devenir la meilleure version de soi-même. » ainsi que des milliers de personnes rencontrées au fil de mes conférences et formations.
Nous voilà sur une nouvelle route du possible.
À partir de là, notre mental prend moins de place et il libère des zones d’exploration et de créativité essentielles à l’atteinte des hauts sommets. La performance prend alors un autre sens et la pression et l’anxiété de performance diminuent.
Un sens profond dans une vision claire. Intéressant, non?
Bonne réflexion!