Le mirage du « tout est possible »
L’humain a un désir profond et fondamental : « rester en vie ». L’état de survie est tellement fort en nous que nous sommes prêts à mener des combats extrêmement violents, même là où il ne doit pas y en avoir, pour assouvir son pouvoir de possession. Cependant, au-delà de cet instinct de survie, une autre force très puissante nous habite, celle de « donner un sens à notre vie et à s’accomplir pleinement ».
De là l’apparition du mirage, une illusion parfaitement orchestrée.
Nous souhaitons faire sens dans notre vie personnelle, amoureuse, au travail, relation sociale. Nous nous souhaitons le Graal, le championnat, la coupe, le prix, la reconnaissance, la paix, la zénitude, la quiétude, n’est-ce pas?
Au fil de cette recherche, peu importe notre âge, nous nous retrouvons avec le constat que nous sommes loin du but, que nous ne sommes pas ce que nous aimerions être, nous aimerions donner plus et en revanche en retirer davantage.
Les déceptions ne font que s’accumuler. Les frustrations se transforment en attitudes et comportements de résistance. Nos insatisfactions deviennent nos armures. Notre soif d’essentiel se transforme en petite guerre ici et là pour nous sentir bien vivants. Notre sentiment d’avoir une vie monotone et dictée par nos obligations nous plonge dans nos petites dépendances coquines et pas « si graves » pour finalement s’apercevoir que nous nous battons contre nous-mêmes.
La route vers la responsabilisation de soi …
Pourtant nous voulons être libres, consultés, reconnus, épanouis, non?
Alors, pourquoi ne pas ajouter ceci à notre vie « responsabilité de soi »?
Pour atténuer le mirage du « tout est possible », le rendre plus tangible et en retirer les bénéfices comme l’autonomie, la liberté, décider du chemin à prendre, il faut assumer pleinement ses choix tout en embrassant les avantages et les contraintes que celles-ci procurent et mieux danser avec la vie.
Qu’allez-vous faire, chaque semaine pour donner du sens concrètement à votre existence et arrêter de blâmer votre conjoint(e), gestionnaire, enfant, famille?
Qu’allez-vous faire concrètement, aujourd’hui, pour votre premier pas vers la vraie responsabilité de votre être?
Ferez-vous le choix d’être heureux dès maintenant ou laisserez-vous aux autres ce pouvoir?
Bonne réflexion!
Richard Roy