Les changements changent notre vie…
Robert m’interpelle dès la fin de ma conférence sur le changement et désire un rendez-vous l’après-midi même. La conférence l’a bousculé : « un coup de masse sur la tête ». Finalement, nous nous sommes rencontrés 4 jours après.
Une vie qui bascule : des changements coup sur coup
Robert vit beaucoup de changements. Avec la même partenaire depuis 12 ans, le couple a perdu sa saveur depuis quelques années. Ne réussissant pas à faire jaillir la flamme avec sa douce, cela le perturbait.
Avec l’arrivée d’un nouveau patron à la tête de l’organisation, la pression se fait sentir et le style de gestion du nouveau président le laisse perplexe.
Cet été, il s’est blessé sérieusement à une jambe en ski nautique. Il ne peut plus faire du sport comme avant et le moral en prend un coup.
Finalement, son adjointe depuis les 15 dernières années quitte le bateau pour une retraite bien méritée.
La peur induite par les changements
La fameuse peur; avoir peur; peur d’avoir peur; la maudite peur. Celle qui empêche d’avancer, de réfléchir. Celle qui nous paralyse tant nous sommes envahis. Celle qui est aussi invisible, qui n’existe pas, dans le fond, mais qui est pourtant bien réelle. Celle qui nous donne mal au ventre, et qui nous retourne au plus profond de soi, qui nous empêche de dormir.
Le problème dans l’accueil du changement est que nous sommes terrifiés. Pourtant nous avons des connaissances, du talent, des amis, etc., mais dans certains domaines de notre vie, nous paralysons sous la peur.
Ce qui nous bloque n’est pas extérieur à nous, mais intérieur.
C’est ainsi que Robert a fait connaissance avec ces peurs : « un coup de pelle dans le front » selon son expression.
4 points sur lesquels travailler pour accueillir le changement
Robert est-il si différent de nous? À moins que vous ayez effectué un cheminement personnel important, vous vous êtes reconnu dans Robert. Voici quelques pistes pour vous aider à accueillir le changement.
1- Cessez de vous déresponsabiliser
Quand vous êtes dans cet espace de vie, vous cultiver votre mal-être, vous l’amplifiez sans vous en rendre compte. Et c’est sans compter que votre entourage en a ras le bol d’entendre vos doléances. Acceptez le fait d’être à cette étape dans votre vie. Prenez soin de vous, en pratiquant des techniques de respiration, méditation, yoga, pour calmer votre mental. La réflexion n’en sera que meilleure.
2- Ayez une vision claire
Il ne s’agit pas ici de trouver absolument ce que vous voulez faire, mais plutôt d’être capable de regarder sous un autre angle la problématique, de prendre un pas de recule, d’aller au fond du fond (en vous) pour vous sonder et faire émerger le meilleur de vous dans cet espace de vie. Quoi faire, comment le faire, qui doit le faire, etc., faites-le d’abord avec votre cœur et gentillesse. En affaires comme en amour, on oublie trop souvent d’être profondément soi, la vision devient embrouillée et les solutions amenées sont erronées.
3- Évitez la comparaison
La comparaison est utile pour des statistiques, données, faits, etc. Mais elle laisse des traces réelles sur l’estime de soi, des marques. La comparaison, que nous utilisons partout dans notre vie pour nous valoriser ou inversement nous appauvrir émotionnellement, devient un poison existentiel pour l’estime de soi et la confiance en soi. Cela vous entraîne dans un état d’esprit négatif et votre ego vous domine assurément. Centrez-vous sur l’essentiel, focalisez sur vos besoins.
4- Vous avez toujours des options
Des options de choix il y en a souvent beaucoup, mais sommes-nous capables de les voir? Est-ce que votre être est calme dans le choix du chemin à prendre? Est-ce que votre ego vous domine au moment de prendre votre décision? Vous êtes responsable du chemin que vous empruntez et vous devez vivre avec vos choix. Et surtout, ne pas culpabiliser si vous décidez de tourner à droite, à gauche, ou encore tout droit, pour voir où cela nous mène, c’est-à-dire vos objectifs. Profitez du chemin à parcourir, car chaque route nous amène du nouveau changement.
Notre vie n’est pas un long fleuve tranquille. Nous sommes là pour nous découvrir et vivre pleinement cette aventure, peu importe les résultats. Accueillir le changement demande une présence à soi et aux autres.
Robert a découvert en cours de route qu’il ne s’accordait que très peu d’amour. Il s’occupait toujours des autres, mais qu’il avait oublié de prendre soin de lui.
Et vous?
Richard Roy
Président
SCFPI
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