Voici un petit exercice pour débuter votre lecture.
Prenez un objet et rapprochez celui-ci au bout de votre nez, avez-vous une bonne vision de l’objet en question?
Allons-y pour un autre exercice, prenez le même objet et portez-le à différents endroits près de votre visage (front, menton, oreille, bouche). Et puis?
Finalement, déposez l’objet sur une table et observez ledit objet en question et prenez des positions différentes pour l’observer (assis, à genou, reculé de cinq pas, etc.) Vous aurez assurément des perspectives différentes de l’objet.
Pourquoi est-ce si important de prendre un pas de recul?
L’action génère son lot de réactions et nous sollicite intellectuellement et émotionnellement. Dès lors, nous agissons de différentes façons selon nos « apprentissages » de vie. La grande majorité d’entre nous se lance dans l’action, se précipite, sans prendre le temps de réfléchir ou simplement par instinct, par expérience. Ces décisions reflètent alors notre état d’esprit : elles sont hâtives et pas nécessairement les bonnes ou optimales. Une chose est sûre, elles sont forcément différentes de celles que nous aurions pu prendre en prenant le temps de prendre un pas de recul.
Pas si facile…
En théorie, sur le papier, philosophiquement, nous savons tous que c’est super efficace de prendre ce « fantastique » recul. Mais dans notre quotidien, on a parfois du mal à appuyer sur le bouton « prendre du recul », nous nous laissons alors submerger par nos émotions et devenons la pire version de soi-même.
Alors, voici quelques pistes d’actions pour activer le bouton « prendre du recul », pour poursuivre son élan vital.
Truc 1 pour prendre du recul : Un regard sur soi au quotidien
Fixez-vous plusieurs petits rendez-vous avec vous-même au quotidien. Regardez ce qui vous pose régulièrement des problèmes au travail et identifiez les situations dans lesquelles vous avez tendance à ressentir des émotions négatives (emportement, colère, agressivité, tristesse).
Prendre du recul, c’est être en soi.
Truc 2 pour prendre du recul : Orientez votre attention sur ce qui est positif
Ha! cette fameuse propension à vouloir tout critiquer, avoir raison, dire quoi faire et comment le faire, etc. Ceci nous conduit à mener des batailles tellement inutiles et futiles. Certes, les choses ne se passent pas toujours comme nous l’aurions fait et les résultats pas toujours parfaits, mais reconnaître le positif, le chemin parcouru, les apprentissages : voici une voie beaucoup plus douce pour soi et les autres.
Prendre du recul c’est accepter nos limites et celles des autres pour s’améliorer.
Truc 3 pour prendre du recul : Reporter les décisions pour plus d’acuité
La folie de la rapidité, l’instantanéité, tout doit être réglé sur le champ, l’impatience : tout ceci nous amène la plupart du temps à mettre un diachylon sur la situation. Mais si la plaie n’a pas été traitée en profondeur, l’infection prendra plus d’ampleur et vous connaissez les résultats qui s’en suivent. Nous sommes rarement obligés d’affronter tout, tout de suite. On peut choisir le moment qui nous convient, et se laisser du temps.
Prendre du recul c’est accepter que le temps soit un allié.
Truc 4 pour prendre du recul : Lâcher-prise
Faire le choix de lâcher prise ne signifie pas d’être passif, ni abandonner, et, non plus, de ne pas être acteur de sa vie.
Lâcher prise, c’est se permettre de voir les vrais problèmes tels qu’ils sont.
C’est faire un pas de recul pour faire une rétrospection sur ce que l’on peut accepter, modifier et ce sur quoi on peut agir.
Lâcher prise, c’est faire preuve de renouvellement quotidien.
Inversement, s’obstiner, s’acharner, vouloir conformer la réalité à nos idées à tout prix, à nos croyances, à nos désirs, c’est assurément emprunter un cul-de-sac.
Prendre du recul c’est accepter de grandir émotionnellement et permettre aux autres d’y accéder.
De la réflexion à l’action
Assurément prendre un pas de recul et lâcher prise demeurent un défi important.
Mais rappelez-vous que prendre du recul est une compétence que nous pouvons acquérir avec une pratique quotidienne. Il est préférable de commencer avec de petits soucis avant de passer aux grandes inquiétudes ou pensées négatives.
Bonne pratique!
